Uruguay. Histoire du futur … 1968. Hier et … aujourd’hui ?

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Ils et elles ont pris les rues et les places, et en ont fait des symboles de cette polis1 ouverte et libre qu’ils et elles voulaient créer. Que nous voulions créer. Ils et elles ont inventé des nouvelles façons d’être, de penser, de lutter et de vivre. Oui, des arcs-en-ciel et des poèmes, mais aussi la lutte contre l’hypocrisie de la morale bourgeoise et contre le capital. Partager des contradictions autour d’une cause qui était et est toujours transformer le monde… Même si c’était difficile, parce que « ce qui est difficile demande beaucoup d’efforts et ce qui est impossible en demande davantage ».

Cela s’est produit il y a 50 ans et maintenant nous crions « Non »face à un néo-libéralisme qui veut s’emparer du désir – de consommer – et de l’imagination, afin de générer toujours plus de privatisations et d’affaires entrepreneuriales. Nous récupérons de l’abîme et des fractures, l’espoir de continuer à écouter le désir – les désirs – et miser sur l’imagination, qui sont, tous les deux, forces de vie de la révolution. Aujourd’hui la réappropriation de l’imagination, du désir et de la liberté est nécessaire et urgente.

A travers mon engagement, des souvenirs … aujourd’hui

Chaque secret du passé fait partie d’un futur possible, voire nécessaire ; chaque voile qui masque la mémoire, chaque oubli est un espace vide dans l’Histoire et nos subjectivités. L’oubli est toujours un allié du pouvoir, jusqu’à ce que l’imagination s’en empare, jusqu’au moment où l’utopie transformera le futur, d’heures éprouvantes en temps d’espoir, Où le silence se brisera en mille mots, en actes.

Seule une conscience critique de notre histoire, une pensée critique de notre vécu d’hier, nous permettra de faire face, aujourd’hui, au défi de continuer à faire de nos désirs une réalité. Et à résister.

Les années 60, toutes, et 68 en tant que paroxysme de l’agitation sociale, culturale, symbolique et politique, ont été « le fantôme qui s’est promené dans le monde ». De Paris, en mai, remémorant ce « sous le pavé, la plage » de la jeunesse française, jusqu’à San Francisco et New York.

« Il est interdit d’interdire »

Une partie de la jeunesse nord-américaine a défié le Pouvoir, depuis le centre même du système et du capital, lors des manifestations massives contre la guerre de Vietnam et à côté du mouvement afro-américain. Ils et elles ont été aux côtés de Martin Luther King2et se sont rebellés avec indignation après son assassinat. Aux côtés du Black Power3et de Storkey Carmichael, des mouvements des femmes et d’Angela Davis4…Et aussi, la musique et les chansons… Aux côtés aussi, des athlètes noirs Tommie Smith et John Carlos5qui, pendant les Jeux olympiques au Mexique, ont symbolisé avec leurs poings levés, la lutte pour les droits humains et contre le racisme et la discrimination.

Cet esprit de 68 on l’a vu aussi à Prague, dans la résistance aux tanks soviétiques envahisseurs. La Tchécoslovaquie a été occupée par 200 000 soldats et plus de 2000 tanks. Ils ont tué plus de 70 personnes et ainsi étouffé la tentative du président tchèque, Dubcek6,de « donner au socialisme un visage humain ». En Allemagne, les manifestations menées par Rudy Dutschke7,remettaient en cause l’ordre établi et s’opposaient à la génération des parents et du nazisme.« Papa, qu’as-tu fait durant la guerre ? » Telle était la question antifasciste posée par les étudiants et étudiantes, pour déchirer le silence et démasquer le passé.

Au Nord, des brèches s’ouvraient. De profondes brèches. Au Sud, un continent s’est levé. Un continent colonisé, appauvri, prostitué par le Grand capital, mais qui a crié « ça suffit ! » et s’est mis en marche.

En Amérique latine…

Parce qu’ils et elles luttaient contre la bureaucratie et la corruption du Priismo8,800 étudiants et étudiantes ont été assassinés à Mexico, place de Tlaltelolco. Leur combat remit en lumière l’importance d’avoir un mouvement étudiant, lié au peuple, aux travailleurs et travailleuses, agissant contre l’autoritarisme et l’arbitraire du pouvoir.

Le mouvement de la théologie de la Libération9, au sein de l’Eglise latino-américaine, a été d’une grande fermeté, à l’image de la courageuse position de l’évêché en 68 à Medellin. Après le Concile Vatican II10, en se plaçant aux cotés du peuple et en prenant part à la lutte pour la justice sociale, il a défié le pouvoir du pape. En cela, il fut, sans aucun doute, un signe des temps. Tout cela fut ensuite réduit au silence, par l’autorité ecclésiastique conservatrice. Ce courant était beaucoup trop dangereux et contestataire pour une église postérieure à Jean XXIII : parlant de libération et d’injustice, il avait implanté la contradiction au sein même de l’Eglise et de Rome, lieu de pouvoir suprême. Mais Camilo Torres11,le prêtre guérillero est mort au combat et Helder Cámara12a parlé de la pauvreté chronique rencontrée dans tout le Brésil.

Ces temps-là, sont aussi ceux de la résistance à la dictature d’Onganía13,en Argentine. Il y a eu des ouvrier.es et des étudiant.es dans la rue. Il y a eu des morts. Et puis, il y a les luttes ouvrières et étudiantes en Uruguay…

L’Uruguay

Les grèves ouvrières, et surtout les manifestations étudiantes, ont marqué les années 67 et 68. En 1967, l’inflation atteignait 135% et la CNT14appelait à résister, à travers d’importantes manifestations. Le1er mai, la répression exercée par la Guardiametropolitana15fut d’une grande violence. Dès lors, les grèves générales se succèdent. Dans ce petit pays, jadis appelé « la Suisse de l’Amérique latine » en raison de son exemplaire démocratie et de son niveau de vie élevé, apparaît une politique économique dictée par le Fond monétaire international. Elle est menée par Pacheco Areco, qui s’est retrouvé à la présidence par hasard, après la mort de Óscar Gestido, dont il était le vice-président.Monte donc sur scène, Pacheco Areco…

Confronté à la résistance des mouvements sociaux, Pacheco Areco considère « que c’est une révolution en herbe »face à laquelle, « l’Etat doit agir ». S’installe alors un modèle économique qui exige de la répression et désormais l’Uruguay s’insère dans ce qui est le cadre général en l’Amérique Latine. Le 13 juin 1968, Pacheco Areco instaure les Medidas Prontas de Seguridad 16,avec tout ce qu’elles impliquent : violation des droits et garanties individuelles, attaques contre la liberté de la presse, interdiction de tout rassemblement de plus de trois personnes, gel des salaires, suppression du droit de grève. Plus grave encore, ces mesures présentées comme ponctuelles, deviennent un véritable état d’exception. Et la répression gronde.

Le mouvement ouvrier, mais plus encore étudiant, sort dans la rue. Ils se rebellent, protestent, exigent. La Coordinadora de estudiantes desecundaria17est la première organisation étudiante à manifester : pour réclamer une augmentation de 40% des chèques-études. Ce sera ensuite le tour de la Federación de estudiantes universitaros, la paradigmatique et combative FEUU18.Le 14 août 1968, meurt Liber Arce, étudiant vétérinaire et membre du Parti communiste uruguayen, tué par la police. Son enterrement rassemble une foule immense. Tous les secteurs de la gauche uruguayenne étaient dans la rue, ainsi que l’archevêque de Montevideo, et quelques membres, pas nombreux, des partis politiques. Peu de temps après, deux autres étudiant.es, Susana Pintos et Hugode los Santos, proches du mouvement libertaire, meurent à l’hôpital universitaire, des suites de blessures par balles. Un autre grand enterrement, une autre grande répression. « La violence engendre la violence »titrera l’éditorial de Carlos Quijano dans « Marcha »,hebdomadaire indépendant de gauche, lu et connu par pratiquement toute la gauche latino-américaine. « Marcha »sera suspendu et ensuite définitivement fermé.

 La guérilla urbaine menée par le MLN Tupamaros19avait les faveurs de la population, au regard de ses actions à la Robin des Bois. Le mouvement enlève Pereira Reverbel20.C’est le premier enlèvement politique dans l’histoire de l’Uruguay. Commence alors, une période de luttes et combats dans les rues. Les actions de cette guérilla urbaine répondent à une situation chaotique et à des mesures de plus en plus autoritaires et antidémocratiques qui aboutiront ensuite au coup d’état civilo-militaire de juin 197321.

La gauche traditionnelle est dépassée par les événements ; ce sont les jeunes, les étudiant.es, les mouvements sociaux et syndicaux qui poussent à remettre en question les racines mêmes du système. Et ils le font à travers des actions innovatrices, de l’imagination et la contestation du pouvoir.

La mort du Che

El Che est mort le 9 octobre 1967 à l’Higuera, en Bolivie. Le 8 octobre des soldats boliviens, encadrés par des agents de la CIA, avaient capturé le commandant Ernesto Guevara de la Serna, ElChe, à Quebrada del Churo, petit hameau dans les montagnes. Blessé à une jambe, il a passé sa dernière nuit dans une école du petit village de La Higuera. Il est exécuté le lendemain. Son image, celle de son corps, a fait le tour du monde. El Che, au-delà des interprétations diverses, des critiques ou revendications de ses méthodes de lutte, demeure et demeura toujours.

Sa mort, sa vie, son engagement auprès de cette Révolution pour laquelle il a lutté, traversant pays et continents, ont marqué à sang et à feu, l’histoire de l’Amérique latine tout entière. Il a laissé son empreinte dans l’imaginaire social américain, la lutte des mouvements sociaux et la force des jeunes qui ont voulu créer « un homme nouveau », combattre et risquer leurs vies pour la Révolution. Car c’était bien une question de vie ou de mort.

Il s’agissait d’une lutte pour la Justice sociale, quelles que soient les conséquences, dans un continent qui se préparait à vivre des années sombres, peut-être les plus sombres de sa jeune histoire. Des années de plomb, de répression et de mort, de viols et de tortures, de disparitions. Des années de silence. Sinistres. Des années qui vont marquer un tournant d’impunité et de peur qui couvre le corps et la peau des gens.

Dans notre Amérique, l’année 1968 est un symbole. Il y a eu un avant et un après, dans notre Histoire et nos subjectivités. Dans notre vie même. El Che est une réalité et un mythe héroïque de cette Histoire, une utopie possible, un symbole d’espoir. Il est celui ne s’est pas accroché au Pouvoir ;celui qui a imaginé d’autres révolutions. Il fut cette IMAGINATION AU POUVOIR. Par son internationalisme libertaire, par sa capacité à créer et vivre des actes dans lesquels l’aventure – parfois mortelle, parfois suicidaire – a été un défi qui représenta les idéaux de toute une génération qui a cru en la Révolution.

Et aujourd’hui ?

Avec de nouveaux paradigmes, après cette mutation de civilisation marquée par le néo-libéralisme et le cyber-control, comment repenser les contributions, la lutte, les valeurs de 1968 ? Comment continuer, ou pas, à développer la pensée critique et la radicalité avec lesquels le mouvement de 68 a posé la question du Pouvoir ? Comment transformer les liens, la sexualité, les sexualités, l’éducation, le sens même de la vie,en partant d’une critique des systèmes ? Du système capitaliste et du prétendu « socialisme réel » qui n’ont pas fourni de réponses hier, ni n’en donnent aujourd’hui, pour la construction d’un nouveau monde. Un nouvel ordre social.

Aventure de la pensée. Aventure de l’action.

Marcuse, philosophe clé du mouvement de 68, la Pensée critique de l’École de Francfort, d’Adorno à Honneth et sa théorie de la reconnaissance, en passant par Byung Chul Han et sa critique implacable de la « société du rendement » dans ce monde du capital transnational… Tous ces penseurs ont remis en cause, remettent en cause, les racines du système avec leur critique de la Modernité et de l’Hyper modernité. Ils ont misé sur la liberté.

Deleuze et Guatteri, depuis les marges, nous invitent, comme le dit Deleuze, dans ses conversations avec Foucault,« à créer des nouveaux contre-pouvoirs » et mener un dialogue entre la Création et le peuple. Le philosophe et sociologue Lapassade22a lutté jusqu’à sa mort, contre toute sorte de discrimination, racisme et Pouvoir, dans un esprit libertaire.

Et aussi Paulo Freire23,avec son approche libertaire de l’éducation et son approfondissement de la pensée anticoloniale en Amérique latine. Ou encore Boaventura de Souza Santos24,qui nous parle de « l’épistémologie du Sud ».

L’Art divers et subversif, reflété dans le cinéma, la musique, les arts plastiques, la littérature, remet en question ce qui nous est imposé. La jeunesse et les mouvements sociaux créateurs, respirent et ouvrent des aires de liberté.

Eux et nous, tous, avons cru en la Révolution.

Et aujourd’hui, plus que jamais, depuis le nord et le sud nous devons mener le combat contre l’institutionnalisation de l’injustice. Nous devons revendiquer le collectif, la participation. Et miser, miser encore sur l’imagination comme force créatrice de l’anti pouvoir. Et continuer à miser sur l’imagination comme force créatrice de l’anti pouvoir.Tel est, selon moi, le défi hérité des luttes de 1968.

Ana María Araújo.

1 En Grèce antique, la polis était une communauté de citoyens libres et indépendants.

2 Martin Luther King (1929-1968) est un pasteur baptiste afro-américain. Militant non-violent pour les droits civiques des Noir.es aux États-Unis, pour la paix et contre la pauvreté, il a été assassiné le 4 avril 1968.

3 Le terme a été lancé par Stokely Carmichael, du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) en 1966 et recouvrait la position de divers mouvements politiques, culturels et sociaux noirs aux États-Unis, qui luttaient contre la ségrégation raciale. L’expression existait toutefois auparavant ; en 1954, Richard Wright intitula un livre Black Power. Stokely Carmichael (1941-1998), aussi connu sous le nom de Kwame Ture, était un militant noir américain originaire de Trinité-et-Tobago ; il fut un des responsables du SNCC et du Black Panther Party.

4 Militante du mouvement des droits civiques aux États-Unis, membre des Black Panthers, Angela Davies fut poursuivie par la justice à la suite de la tentative d’évasion de trois prisonniers, qui se solda par la mort d’un juge californien en août 1970. Emprisonnée vingt-deux mois, elle fut finalement acquittée.

5 Respectivement, premier et troisième de la course d’athlétisme du 200 mètres des Jeux olympiques de Mexico, en 1968, Tommie Smith et John Carlos brandirent le poing fermé et ganté, sur le podium lors de la remise des médailles. Le Comité international olympiques les exclut à vie des J.O. Si le Black power gagna ainsi en popularité, eux furent largement rejetés par le milieu sportif et finalement assez peu soutenus. Ils furent reçus par le président des Etats-Unis le 30 septembre … 2016 (il s’agissait d’Obama).

6 Alexander Dubcek (1921-1992) était le premier secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque en 1968-1969 et, à ce titre, fut une des figures du Printemps de Prague en 1968.

7 Voir dans ce numéro « Allemagne(s) : 68, avant, après », de Willi Hajek.

8 PRI : Parti révolutionnaire institutionnel, au pouvoir depuis 1946.

9 L’expression « théologie de la libération » fut utilisée une première fois par le prêtre péruvien Gustavo Gutiérrez lors du congrès de Medellín du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), en 1968. Il développa et articula sa pensée dans un livre Théologie de la libération, paru en 1972 et considéré comme le point de départ du courant théologique. La même année, le presbytérien Rubem Alves soutenait sa thèse, Towards a theology of liberation. Elle prône la libération des peuples et entend ainsi renouer avec une tradition chrétienne de solidarité. Hélder Câmara, Oscar Romero ou encore le théologien Leonardo Boff sont parmi ses représentants les plus connus.

10 Le concile Vatican II, ouvert le 11 octobre 1962 par le pape Jean XXIII, se termine le 8 décembre 1965 sous le pontificat de Paul VI. On le présente généralement comme symbolisant l’ouverture de l’Eglise catholique au monde moderne et à la culture contemporaine.

11 Camilo Torres (1929-1966) est un prêtre colombien, sociologue et militant de gauche. Il entra en clandestinité pour rejoindre la guérilla colombienne. Il fut tué lors d’une action militaire.

12 Helder Cámara (1909-1999) est un évêque catholique brésilien, connu pour sa dénonciation de la pauvreté, dans son diocèse et dans le monde.

13 Juan Carlos Onganía (1914-1995) est un général argentin qui devint « Président de la Nation », dirigeant la junte militaire du 29 juin 1966 au 8 juin 1970, lors de la dictature qui se revendiquait « nationale-catholique » (1966-1973).

14 La Convencion nacional de trabajadores, créée en 1964, sera interdite après le coup d’État du 27 juin 1973. En avril 1965, elle organisa une grève importante, suivie, en août, du Congrès du Peuple. Celui-ci réunissait des représentant.es des organisations syndicales, estudiantines, coopératives, de retraité.es, des petits producteurs, de l’éducation et de la culture, etc. ; il formula un « Programme de solutions à la crise », proposant d’importantes réformes (agraire, afin de mettre fin à la sous-production latifundiaire, mais aussi pour le commerce extérieur, l’industrie, la banque, l’éducation, etc.) et réclamant plus de libertés syndicales.

15 Corps de la police d’Uruguay dédié à la répression.

16 Ce sont des mesures d’exception, prévues dans la Constitution, qui permettent au pouvoir exécutif de suspendre certaines garanties constitutionnelles.

17 Coordination des étudiants du secondaire.

18 La fédération étudiante a joué un rôle important durant les années 60 et dans l’opposition à la dictature militaire entre 1973 et 1985 (période durant laquelle elle fut interdite).

19 Le Mouvement de Libération Nationale – Tupamaros, créé au début des années 60, mena une lutte armée et grossit au fur et à mesure d’actions spectaculaires et populaires. Nourri idéologiquement par les révolutions chinoise, algérienne et cubaine, le MLN-Tupamaros représente une voie révolutionnaire spécifique à l’Uruguay. Il sera anéanti militairement en 1972.

20 Ulysses Pereira Reverbel (1917-2001) était le président de l’entreprise d’Etat UTE (électricité). Soutien très actif d’Areco, il réprima durement une grève, faisant appel aux militaires. Le MLN-T l’enlèvera de nouveau en 1971.​

21 Le coup d’état a eu lieu le 27 juin 1973 ; la dictature ne prendra fin qu’en 1985.

22 Gilles Deleuze (1925-1995), Félix Guattari (1930-1992), Paul-Michel Foucault (1926-1984) et Georges Lapassade (1924-2008) sont des philosophes français. Les deux premiers ont notamment mené une critique conjointe de la psychanalyse et du capitalisme ; la réflexion de Foucault s’attache aux rapports entre pouvoir et savoir.

23 Paulo Freire (1921-1997) est un pédagogue brésilien.

24 Boaventura de Sousa Santos est docteur en sociologie du droit de l’université Yale et professeur d’université à la Faculté d’économie de l’université de Coimbra où il est directeur du Centre d’études sociales.

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Ana Maria ARAUJO

L’engagement politique en Uruguay d’Ana María Araújo l’a contraint à s’exiler en France de 1975 à 1983. Aujourd’hui, professeure chercheuse, elle exerce ses activités dans plusieurs universités uruguayennes. En France, elle a publié « Tupamaras ; des femmes d’Uruguay », Edition des Femmes, 1980 ; avec Ana Vásquez-Bronfman, « Exils latino-américains ; la malédiction d’Ulysse », Editions l’Harmattan, 1988.