Reconversion industrielle : pas sans les premier·es concerné·es
On parle de plus en plus, ces dernières années, de reconversion écologique et sociale. Cet article traitera exclusivement d’un aspect particulier de la reconversion, celui des installations industrielles de production de biens ou de services, notamment dans le domaine de l’énergie. Mais il est important de saisir ce que revêt cet aspect. Qui décide que telle activité doit être reconvertie ? Selon quels critères ? Et surtout en « quoi » doit-elle être convertie ? Autant de questions qui montrent que le débat reste largement ouvert.
Qu’est-ce qui justifie une reconversion d’activité industrielle ? L’activité industrielle est une activité de production de richesses. Durant des décennies, elle a été un indicateur de la santé économique d’un pays. La production industrielle, notamment au cours des Trente Glorieuses[1], était quasiment une fin en soi. Elle était à la fois forte demandeuse en main d’œuvre (indispensable pour lutter contre le chômage de masse) et un moyen de tirer vers le haut le niveau de vie de la population (notamment grâce aux biens d’équipement produits).
Aujourd’hui, le niveau d’équipement des populations des pays industrialisés n’est plus un problème (au contraire, celles-ci ont tendance à être suréquipées) ; nombre de biens paraissent ainsi superflus, en raison de leur nature ou de la quantité produite. La très forte augmentation de la productivité ne fait plus de l’activité de production industrielle une si grosse pourvoyeuse d’emplois. Les aspects positifs ne peuvent plus contrebalancer les aspects négatifs : la pollution de l’eau et de l’air engendrée par certaines de ces activités (chimie, pétrole, aciéries, mines…) et maintenant le réchauffement climatique (l’industrie y contribue fortement avec ses émissions de gaz à effet de serre). Il est donc légitime de s’interroger sur l’opportunité de certaines productions. Oui, mais lesquelles et selon quels critères ?
Les problématiques environnementales et climatiques nous invitent à regarder de près les activités polluantes et émettrices de gaz à effet de serre. L’actualité récente (notamment l’accident industriel de Lubrizol) nous rappelle aussi que certaines activités industrielles sont franchement dangereuses. Mais le premier critère ne devrait-il pas être l’objet même de la production ? Autrement dit, quelle est son utilité sociale ? Par exemple, on peut affirmer que la production de médicaments sera toujours plus utile socialement que la production d’armes ; mais il est nécessaire d’affiner l’analyse. En effet, tous les médicaments ne sont pas utiles socialement de manière identique : certains, sont des produits de confort ou ne présentent pas une efficacité thérapeutique qui justifie les impacts négatifs liés à leur production (pollution, dangerosité). Et la plupart d’entre eux ne guérissent pas, mais soignent seulement. La différence est de taille, puisqu’un patient guéri, c’est un « client » perdu et qu’un traitement se prodigue souvent sur une longue durée, parfois à vie (le pendant de l’obsolescence programmée pour les biens de consommation).
De la même manière, des productions polluantes et dangereuses peuvent, au premier abord, sembler indispensables aujourd’hui, mais être obsolètes demain, du fait de choix de société différents. On pense ici à la production de produits phytosanitaires, et plus particulièrement aux engrais, dont l’actualité récente (l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium sur le port de Beyrouth) ou moins récente (l’explosion de l’usine AZF à Toulouse[2]) a démontré la dangerosité. À l’heure actuelle, ces produits sont indispensables dans le cadre d’un modèle productiviste, mais ne le seront plus forcément dans le cadre d’une agriculture raisonnée, orientée exclusivement vers la satisfaction des besoins en nourriture de l’humanité.
Enfin, des productions peuvent être relativement peu polluantes et/ou dangereuses en elles-mêmes, mais leur utilisation avoir un impact réel pour l’environnement. C’est le cas de l’automobile. L’automobile a incontestablement une utilité sociale, mais son mode de production productiviste, et surtout ses modèles les plus polluants et les plus énergivores, n’ont plus leur place dans un monde où les ressources s’amenuisent. Un dernier aspect à prendre en compte est la nécessité d’analyser la production dans sa globalité, afin d’en gérer les paradoxes. Par exemple, la production de panneaux photovoltaïques (filière énergétique alternative, donc à priori bien « cotée » sur l’échelle de l’utilité sociale) nécessitera notamment du silicium dont l’exploitation minière est une véritable catastrophe environnementale. Faut-il alors abandonner complètement la production de panneaux solaires ?
Comme on le voit, les productions industrielles ont vocation à évoluer vers d’autres modèles. Certaines devront même être complètement stoppées (c’est aujourd’hui le cas avec l’arrêt des centrales à charbon, en France). Nous ne traiterons pas ici de qui arbitre ou devrait arbitrer ces choix de sociétés, mais nous pouvons essayer d’analyser le rôle de ceux qui font tourner ces industries. Il est toujours facile de dire « qu’il faut stopper » telle ou telle activité, « qu’il faut reconvertir » telle ou telle autre, mais le faire en totale déconnexion avec les travailleurs et travailleuses serait une grossière erreur. Les salarié·es de l’automobile ou de l’industrie chimique sont des citoyen·es comme les autres, qui se questionnent sur ces sujets. Ce sont aussi des travailleurs et travailleuses, pour qui leur travail a un sens ; pour qui la remise en question abrupte de, parfois, une vie entière de travail peut s’avérer violente. Ainsi, au-delà des nécessaires assurances à apporter à tous les personnels des industries concernées durant la phase de transition liée à la reconversion (qu’elles soient matérielle, financière, ou qu’il s’agisse de formations), il faut convaincre ces travailleurs et travailleuses de la possibilité, et parfois de la nécessité, de la reconversion.
LE RÔLE DU SYNDICALISME DE TRANSFORMATION SOCIALE
C’est là, à notre sens, que nous avons un rôle majeur à jouer : un rôle d’anticipation. Avant même de proposer des pistes concrètes de reconversion, nous devons convaincre les salarié·es qu’ils et elles sont capables de le faire, ce qui implique aussi de sortir des schémas de pensée imposés par le modèle économique dominant : le salarié ou la salariée ne doit plus se percevoir comme étant « compétitif », « agile » ou « sachant être » mais comme capable de réflexion, y compris sur des sujets techniques et complexes. Et surtout, ce travail de longue haleine doit être mené « à froid ». On a trop souvent vu la problématique de la reconversion industrielle ressurgir au moment d’un plan social ou d’une fermeture d’entreprise. Mais à ce moment-là, les salarié·es, en passe de perdre leur travail, n’ont souvent qu’une idée en tête : le garder, et le garder en l’état. Ce n’est certainement pas le moment pour elles et eux de se questionner sur l’utilité sociale de leur travail.
Un autre écueil à éviter est, dans le cas du plan social par exemple, le projet « alternatif » clés en main (certaines organisations syndicales en sont friandes). Ces projets s’inscrivent souvent dans le cadre imposé d’une économie « compétitive » et ne peuvent apparaître comme des alternatives en termes de reconversion. D’autant plus que, généralement, l’employeur se moque complètement d’un projet autre que le sien, qu’il estime le meilleur, même si cela entraîne fermetures de sites et suppressions d’emplois. C’est donc à partir de cette réflexion que nous nous devons d’agir : en anticipant, en assurant une veille économique dans le cadre du Comité social et économique (CSE) sur la stratégie industrielle et l’emploi, en agissant avec les outils de l’instance et la mobilisation syndicale pour décrypter et argumenter auprès du personnel sur les choix néfastes de l’entreprise.
SORTIR DU MODÈLE ÉCONOMIQUE DOMINANT
Sauf à trouver des projets convergents qui obéissent à la fois aux actuels impératifs de rentabilité et aux contraintes environnementales et d’utilité sociale, il y a donc peu de chance que la reconversion s’effectue de manière « naturelle ». Il faudra donc que l’activité sorte du champ capitaliste, d’une manière ou d’une autre, au moins de façon temporaire. La socialisation de pans entiers de l’activité industrielle est donc bien à l’ordre du jour. Sans doute, l’énergie et l’industrie pharmaceutique devront-elles être les premières à être socialisées. Les modèles sont encore à inventer. La SCOP[3] peut être un modèle transitoire mais ne peut pas être le modèle alternatif unique. Pour toutes ces raisons, il ne peut y avoir de véritable reconversion et de sauvegarde de l’emploi à terme sans reprise en mains de l’appareil productif. Le mouvement syndical a souvent été animé par de longs débats sur la manière dont il conviendrait de reprendre le contrôle sur les productions. La spécificité du syndicalisme défendu et pratiqué par SUD-Solidaires est, outre tout ce qui a été développé précédemment dans la théorie et les pratiques syndicales possibles, de lier la question du contrôle de la production au rôle des travailleurs et travailleuses et aux besoins des usagers. C’est pour cette raison qu’au plus grave de la crise sanitaire, nous avons défendu, aux côtés d’autres organisations de l’Union syndicale Solidaires, la socialisation du matériel médical indispensable. Au-delà de ce qui pouvait apparaître comme un simple slogan, nous avions ciblé plusieurs produits et matériels, listé les entreprises à réquisitionner et à mettre sous contrôle des travailleurs et travailleuses, et réfléchi aux questions logistiques et organisationnelles. La CGT n’a malheureusement pas donné suite à nos demandes. Dès le début du confinement, sans surprise, le gouvernement a rejeté nos revendications de planification paritaire, refusant de redonner davantage de place aux syndicats qui ont une très bonne connaissance de l’appareil productif et la volonté de le mettre au service de la collectivité. Crise sanitaire ou économique, le résultat est là : sans sortir du modèle dominant, les micro-expériences ne seront que des parenthèses expérimentales qui appellent à un changement radical : c’est bien la table qu’il faut renverser.
RÔLE(S) DU POLITIQUE
Notre syndicalisme, attaché à la Charte d’Amiens et donc à l’indépendance vis-à-vis du patronat, des organisations politiques et/ou religieuses et de l’État, considère que son rôle est primordial pour l’émancipation des travailleurs et travailleuses. À travers cet outil qu’est le syndicat, nous considérons que toutes les batailles peuvent être menées. Pour autant, nous ne nions pas la réalité et savons que dans la période actuelle, les collectivités territoriales et l’État doivent aussi intervenir ; il est difficile de faire abstraction totale de ces « acteurs ». S’il est souvent paradoxal de faire appel aux pouvoirs publics, il y a pourtant de nombreux aspects pour lesquels passer par cette case est obligatoire, sans donner d’illusions aux travailleuses et travailleurs. Les possibilités d’actions grâce aux pouvoirs publics sont nombreuses, surtout lorsqu’elles sont coordonnées entre différentes administrations et échelons. Nous pouvons en citer quelques-unes, sans tomber dans le piège des aides à tout va au nom de l’innovation technologique – la position d’Alstom sur l’hydrogène est révélatrice du chantage à l’emploi/innovation après des plans de licenciements successifs. Tout d’abord, la loi – expression du rapport de forces et sa traduction juridique – pourrait empêcher bien des décisions d’entreprises et en contraindre certaines. Mais la force des appels d’offre, avec des clauses diverses, la pression des élus et de l’État, le pouvoir de mobiliser l’ensemble des outils à disposition viennent rappeler que c’est la volonté politique qui prime.
Prenons un exemple concret, qui est une catastrophe industrielle, financière et un réel scandale d’État, bien vite oublié : l’hydrolienne. Question intéressante et à la croisée de plusieurs secteurs et de questions de projet de société et d’aménagement du territoire : c’est une turbine hydraulique (sous-marine ou à flots) qui utilise l’énergie cinétique des courants marins ou fluviaux et permet de la transformer en énergie mécanique, reconvertie ensuite en énergie électrique. En 2018, les projets Normandie Hydro ou Nephtyd, réunissant pour le premier EDF et la DCNS et pour le second Engies et General Electric devaient permettre les premières expérimentations et mises en place. Finalement, malgré les aides accordées et les subventions nombreuses, y compris de l’Europe ou de l’État – plus d’un milliard d’euros pour la recherche – rien n’a été réalisé et les projets sont tombés à l’eau. L’État a, comme d’habitude, financé sans contrôler ; la Région qui était à l’initiative de ce projet peine à retrouver une entreprise ou un groupement pour avancer sur le développement dans le Raz Blanchard. Il ne suffit donc pas de verser des milliards ou d’attendre que les entreprises capitalistes aillent sur un marché qui ne serait pas encore assez bénéficiaire : ici, même l’État aurait pu constituer, avec les collectivités territoriales, un réel plan de développement de cette filière, à la fois écologiste, industrielle et à l’énergie infinie. Avant de vouloir fermer des usines ou d’appeler à la décroissance – notion souvent utilisée de manière incompréhensible – il faut déjà développer ces nouvelles technologies, en ayant le contrôle de cette nouvelle filière, de la production à la formation des salarié·es. Les exemples sont nombreux : pensons ainsi, aux possibilités de la filière aérienne vers la filière ferroviaire et des possibilités de fabrication proches.
AIDES PUBLIQUES, UNE PREMIÈRE ÉTAPE
La transformation sociale à laquelle nous œuvrons à travers un syndicalisme de lutte et autogestionnaire doit à la fois proposer des revendications immédiates et bâtir les fondations d’une autre société. Cette fameuse double besogne passe par la mise en place de revendications dites « transitoires », réalisables dans le cadre du système capitaliste, tout en bousculant ses fondations. La reconversion, encore une fois pour des raisons dites écologistes, d’utilité sociale ou d’adaptation aux besoins collectifs ou pour favoriser une organisation spécifique, doit d’abord passer par un changement d’organisation du travail, pour aller vers un changement de production industrielle. Soit, partir du réel pour aller vers l’idéal. Il faut donc partir de la production capitaliste mondialisée d’aujourd’hui pour aller vers un horizon empreint réellement d’égalité et de liberté.
Ainsi pour qu’à la fois les travailleurs, les travailleuses et la collectivité – aujourd’hui mal définie et sans outil majeur – puissent favoriser ou contraindre, du moins orienter, tel type de production et tel type d’organisation du travail, le contrôle des aides publiques est une première étape importante. Cette mesure permettrait surtout le renforcement d’une logique de contrôle par les représentant·es du personnel et de la population. Dans le premier cas, le CSE verrait ainsi ses prérogatives renforcées pour décider de la bonne affectation des fonds, afin d’aider réellement le développement de l’emploi, et non des bénéfices, et décider d’une orientation au niveau de la filière. Une orientation qui pourrait être discutée au niveau de la convention collective, dans un observatoire – du type de celui des métiers tel qu’il existe déjà dans plusieurs commissions paritaires – qui redonnerait également l’obligation de discuter dans chaque filière à travers ses instances nationales, ou du moins inter-entreprises, des orientations de production et d’emploi. Le tout, si possible, via la remise en route d’un réel commissariat au plan, qui ne servirait pas uniquement à flécher les aides en pagaille de l’État et à faire de la figuration, mais qui deviendrait un réel instrument de reconquête industrielle.
En effet, consommer le plus proche possible du lieu de production nécessite ainsi de relocaliser – en obligeant l’entreprise qui rapatrie sa production à réouvrir une production dans son usine à l’autre bout du monde pour la population locale – mais surtout d’avoir une réelle stratégie. Donc, de remettre du contrôle sur les multiples aides aux entreprises, de la prime à la conversion à celle énergétique, du CICE aux défiscalisations ou baisses de cotisations patronales. Car contrôler les aides, nécessite de réfléchir à celles qui sont mises en place, pour sortir d’une addition administrative sans vision globale. Quels types d’automobiles ? Quels modes de transports ? Quelles gammes de machine à laver ? Autant de questions qui nécessitent choix politiques, technicité et réorientation de l’argent public et collectif. Mais aussi et surtout de vrais débats sérieux sur les processus de production et les finalités recherchées, en prenant en compte le quotidien. On peut toujours demander la fermeture des entreprises automobiles pour se donner bonne conscience en oubliant que, si la voiture est devenue indispensable pour de nombreux travailleurs, travailleuses et famille, c’est que les politiques de la ville et le prix des logements, ou encore les horaires décalés, ont rendu obligatoire l’éloignement des centres-villes[4]. Il ne suffit pas de demander plus de transports en commun : il faut repenser les villes, sans vouloir construire des HLM ghettos, mais en redessinant le territoire et les trajets domicile-travail. Pour parler de reconversion, nous sommes convaincus qu’il faut lier une expertise au service de notre projet de société socialiste autogestionnaire et même philosophique. La voiture reste un outil de liberté pour beaucoup, et l’encouragement des transports en commun doit passer par un meilleur maillage et des transports de meilleure qualité, et donc des voitures davantage en autopartage hybride par exemple.
POUR FINIR, QUI DÉCIDE ?
Au fil de cet article, et derrière la remise en cause de la propriété privée des moyens de production et du questionnement de l’utilité sociale, une question centrale est sous-jacente : qui finalement peut décider et doit décider de la reconversion ? Nous pourrions répondre, dans l’ordre, les travailleurs et travailleuses, les usagers, consommateurs, consommatrices et les citoyen·nes, avec un panel d’outils qui permettraient de construire la planification démocratique. Mais surtout « pas sans les travailleurs et les travailleuses », car déconnecter la question de la production et des choix industriels des premiers et premières concerné·es, donnerait l’impression de faire à la place et de ne pas remettre en cause l’organisation du travail capitaliste. La reconversion, à des fins dites écologiques, doit surtout être motivée pour des raisons sociales, à savoir la situation des salarié·es directement concerné·s et la société à laquelle nous aspirons.
Des désaccords peuvent exister sur le nucléaire, l’agro-alimentaire, l’automobile, le pétrole, et d’autres secteurs, mais il n’est pas question de remplacer les décisions du patronat, qui privent les salarié·es de leur pouvoir de décision, par un autre pouvoir qui les exclurait encore une fois. Le syndicalisme révolutionnaire qui doit intégrer toutes les questions liées à la lutte des classes, ne peut pas s’effacer devant la question centrale, à savoir la question des moyens de production et de leur propriété. Il est donc essentiel, avant toute chose, de redonner du pouvoir aux travailleuses et travailleurs dans leur ensemble, pour s’approprier les choix industriels et donc les moyens de production, de biens ou de services. Il s’agit donc de faire avec les travailleurs et travailleuses – ce qui est le rôle de base du syndicalisme. « Que l’émancipation de la classe ouvrière doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ; que la lutte pour l’émancipation de la classe ouvrière n’est pas une lutte pour des privilèges et des monopoles de classe, mais pour l’établissement de droits et de devoirs égaux, et pour l’abolition de toute domination de classe[5]». Ce qui constitue bien l’objectif, et passe donc par un renforcement de la syndicalisation des premiers et premières concerné·es et le développement d’un syndicalisme de lutte pour la reconversion, de A à Z, du capitalisme, vert ou pas. Nous savons donc ce qu’il nous reste à faire !
[1] Période allant de 1946 à 1975.
[2] Voir « AZF/Total : responsables et coupables », Philippe Saunier, Les utopiques n°9, Editions Syllepse, 2018.
[3] Société coopérative et participative (auparavant : Société coopérative ouvrière de production).
[4] A propos du secteur automobile : « Industrie automobile : qui conduit ? », Marc Tzwangue, Les utopiques n°10, Editions Syllepse, 2019.
[5] Statuts généraux de l’Association internationale des travailleurs (AIT), adoptés par le congrès de Genève, en 1866.