Description
Quelle articulation peut-il y avoir entre action syndicale, question sociale et lutte contre les discriminations raciales?
C’est au travers de témoignages et d’analyses, que nous avons choisi de traiter cette question. Sont abordés: les grèves chez Citroën-Aulnay et Talbot-Poissy au début des années 1980; deux combats des travailleurs et travailleuses sans-papiers à près de 30 ans d’écart; l’exigence de réparation de l’esclavage républicain.
Les échos d’un meeting syndical de 1979 illustrent la lutte contre le colonialisme et montrent que, si le mot «intersectionnalité» n’existait pas, l’idée était déjà présente.
La formation syndicale doit aussi se saisir des enjeux d’égalité et de lutte contre les discriminations racistes.
Contre les violences policières, nous donnons la parole aux premiers et premières concerné·es.
Enfin, les différentes expressions et interprétations de la laïcité sont également discutées, tout comme est interrogée la question du «racisme d’État».
Ce numéro se termine par deux textes qui prolongent des sujets déjà évoqués. Le premier interroge: est-il dans la nature des choses que le syndicat ou l’association passe le témoin aux politiques pour les décisions qui touchent à l’organisation de la vie en société? Le second revient sur le rôle joué par l’appel unitaire à manifester le 1 er mai 1988, dans l’exclusion de la CFDT des militantes et militants PTT et Santé.