L’OTAN contre le Kurdistan
Le Rojava fêtait le 19 juillet dernier les 10 ans de sa révolution entamée en 2012, dans le chaos du soulèvement populaire en Syrie. Depuis, elle n’a pas connu un jour de paix. Daesh, Jabat-al-Nosra, régime syrien, Russie, Iran, OTAN… : il y a peu d’acteurs présents sur le terrain de l’affrontement impérialiste du 21ème siècle qui n’ait attaqué frontalement les forces d’auto-défense du nord-est syrien.
Sherhildan * est un réseau de solidarité avec les luttes au Kurdistan et la révolution du Rojava (nord et est de la Syrie). Il réunit plusieurs collectifs et organisations aux pratiques multiples, actifs dans les territoires urbains ou ruraux des États français, belges et suisses. Il s’inscrit « dans une perspective internationaliste […]. En effet, nous vivons dans un système d’oppression global : la guerre que mène l’État fasciste turc au Kurdistan est rendue possible par la complicité des États-nations européens et des alliances transnationales comme l’OTAN. » Il a pour objectif de « dénoncer et de combattre la machine de guerre et de répression ici en Europe ». « Le réseau s’organise en autonomie de femmes (mixité choisie). Cette autonomie s’inspire de l’organisation des femmes au sein du Mouvement de libération du Kurdistan. Elle découle de la conviction que le patriarcat est une oppression centrale, et que l’organisation et la libération des femmes sont indispensables pour la libération de la société. » *serhildan.org
Les États-Unis jouent double-jeu : glorifiant leurs « alliés kurdes » si indispensables dans leur lutte contre le « terrorisme islamique », ils n’hésitent pas à les qualifier de terroristes à leur tour, dès qu’ils peuvent les associer au PKK [1], et à réaffirmer leur soutien à leur allié militaire et économique qu’est la Turquie. La guerre en Ukraine a relégué les conflits au Moyen-Orient à l’arrière-plan de l’actualité – cette fois ce sont des Blancs qui sont victimes – et redore le blason de l’OTAN, pourtant responsable de multiples violations du droit international – les mêmes commises par la Russie et dénoncées avec fermeté – mais surtout de tous les efforts pour anéantir les mouvements révolutionnaires dans le monde, comme c’est le cas du mouvement kurde, et ce depuis sa création. Ainsi, pour comprendre les tensions entre le système d’oppression et les résistances qui y sont opposées d’aujourd’hui, on ne peut faire l’économie de s’intéresser au Kurdistan et à sa région, où se joue une lutte à mort entre un projet révolutionnaire pluriel et sans précédent et une idéologie martiale et mortifère.
Le Kurdistan est déjà en guerre
Au nord irakien, dans les montagnes tenues par la guérilla du PKK, les opérations turques visant à conquérir du terrain et couper les routes de circulation se sont enchaînées ces dernières années. L’armée n’hésite pas à utiliser des armes chimiques contre les combattant∙es et bénéficie du soutien du PDK, le parti du clan Barzani au pouvoir. Les bombardements, parfois indiscriminés, font des victimes parmi la population rurale, mais provoquent aussi le tollé en tuant des touristes irakiens comme ce fut le cas le 20 juillet. En quatre ans, les peuples du nord et de l’est de la Syrie ont, quant à eux, subi deux invasions turques. Ils font maintenant face à une guerre de basse intensité [2], et se préparent depuis quelques mois à une troisième invasion, Erdoğan affirmant vouloir attaquer cette fois-ci les régions de Shehba et Manbij. Dans cette région du Kurdistan de l’Ouest, les attaques se sont accrues ces derniers mois. Fin septembre, on dénombre 81 frappes de drone ciblées contre le Nord et l’Est de la Syrie en 2022, ainsi qu’une augmentation des bombardements d’artillerie le long des lignes de front des zones occupées ; mais aussi, fait inhabituel, contre de multiples villes et villages frontaliers, de Shehba (ouest) à Derik (est). Ces derniers font un grand nombre de victimes civiles, tuant notamment des enfants.
Avec ses drones, l’État turc cible des combattant∙es des Forces démocratiques syriennes et des personnages clés de l’Administration et du mouvement de libération du Kurdistan. Les attaques s’étendent jusqu’en Irak, avec l’assassinat du vice coprésident du Conseil exécutif de l’AANES (Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie), Ferhat Shibli, le 17 juin dernier. Les femmes sont particulièrement visées, dans la continuité d’une politique de féminicide : trois combattantes des YPJ (Forces de défense des femmes) assassinées le 22 juillet par une frappe sur leur voiture, 5 jeunes filles mineures tuées dans leur académie de formation le 18 août, la coprésidente du Bureau de la Justice victime d’une autre attaque le 28 septembre.
Toutes ces formes d’attaques font partie d’une stratégie consciente de la Turquie : éviter pour le moment une invasion en bonne et due forme, qui forcerait une réaction internationale, et préférer cette guerre de basse intensité et de déstabilisation permanente permettant une politique de l’autruche des États occidentaux. De fait, l’invasion de Serêkaniyê et Tal Abyad en 2019 avait, sous la pression militante, forcé des États à suspendre leurs exportations d’armement vers la Turquie. Ces derniers temps, les communiqués de la Coalition, dénonçant les assassinats du bout des lèvres, se gardent d’ailleurs bien de mentionner le nom de l’agresseur. Ils se limitent exclusivement à mentionner la lutte contre Daesh – quand ils citent, et c’est rare, le nom des responsables politiques ou militaires assassinés – alors que chacune de ses frappes se fait avec le feu vert américain. Cela, parce que les objectifs sont les mêmes pour les deux pays : rejeter la faute des attaques sur le PKK et ainsi créer une animosité à son égard parmi la population, tout en tuant les personnes qui permettent justement la résistance idéologique révolutionnaire face à leur volonté de transformer la région en un Kurdistan irakien bis, nationaliste et capitaliste, mais surtout à leur service. Une de ses tactiques est une politique de la terreur visant à briser le moral de la population : à tout moment, n’importe où, les drones peuvent frapper, y compris les civils. D’ailleurs les dernières attaques ciblées ont été volontairement menées dans des zones habitées. C’est une méthode de guerre largement développée par les pays de l’OTAN ces dernières années, USA en tête.
Une troisième guerre mondiale ?
Si aujourd’hui c’est en Syrie que se concrétisent le plus visiblement les tensions impérialistes, la guerre menée par la Turquie, deuxième armée de l’OTAN, est au cœur des conflits plus larges qui secouent le Moyen-Orient et le monde depuis la fin de la guerre froide. Le mouvement kurde y voit une « troisième guerre mondiale », caractérisée par plusieurs éléments : le passage d’un affrontement entre pôles idéologiques à un affrontement entre acteurs faisant tous partie d’un même système capitaliste mondialisé ; un effritement de l’hégémonie états-unienne qui amène toutes les forces à chercher à étendre leur influence en ayant recours à des justifications et référentiels idéologiques divers (le néo-ottomanisme fascisant dans le cas de la Turquie par exemple) ; une multiplication des lignes de confrontation ou de collaboration entre différents États ; l’utilisation de méthodes de guerre alternatives à l’affrontement des armées régulières (guerres par procuration et forces « proxy » [3], guerres de basse intensité, guerres de l’eau…).
Ce cadre d’analyse est basé sur une critique du mythe occidental qui voudrait que le monde vive en paix depuis 1945, alors même que de nombreuses guerres font ou ont fait rage rien que dans l’espace moyen-oriental ces deux dernières décennies. L’OTAN y était impliqué directement (Irak, Afghanistan, Kurdistan, Haut-Karabagh) ou indirectement par son soutien financier, commercial ou via l’armement (Yémen, Palestine…).
Une nouvelle dynamique pour l’OTAN
Alors que l’OTAN traversait ces dernières années une crise apathique et qu’il y a encore trois ans, Macron la déclarait en état de « mort cérébrale », la guerre en Ukraine a entraîné un regain de vitalité dans l’alliance. Un nouveau concept stratégique [4] a été adopté en juillet, au sommet de Madrid. Il définit la Russie comme « la menace la plus importante » et acte un ensemble de mesures : la création de quatre nouveaux groupements tactiques multinationaux positionnés sur le flanc est (en Bulgarie, Hongrie, Roumanie et Slovaquie) ainsi que le déploiement de matériel dans cette zone ; le passage de la Force de réaction de 40 000 à 300 000 soldats (il n’y en avait que 13 000 en 2015) ainsi que l’augmentation de la rapidité de réaction de certaines brigades ; la création d’un fonds de recherche commun d’un milliard d’euros (« premier fonds de capital-risque « “multi-souverain” au monde [5] ») visant notamment à renforcer le niveau de « cyberdéfense » ; la réaffirmation de la nécessité des pays membres de consacrer 2 % de leur Produit intérieur brut aux dépenses de défense ; le développement des moyens à même de contrer les « menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires », « d’accroître la sécurité énergétique » et de « se rendre plus résilients face aux menaces hybrides, notamment à la désinformation ». Il s’agit, selon l’OTAN lui-même, « du plus vaste remaniement de la posture de dissuasion et de défense collective depuis la Guerre froide. » [6]
La redynamisation de l’OTAN s’observe aussi dans le cas spécifique de l’Allemagne. Alors que la plupart des partis résistaient jusqu’alors à la militarisation du pays, le parlement allemand a voté, en mai, le déblocage d’un fonds de 100 milliards d’euros destinés au développement de l’armée et principalement à celui des forces de l’air, avec l’achat de F-35 aux États-Unis. Prise conjointement par la coalition gouvernementale – dont font partie les Verts, historiquement opposés aux dépenses militaires – et les partis conservateurs d’opposition, cette décision a été très minoritairement critiquée dans le pays.
Ukraine : Une guerre qui profite à Erdoğan
Satisfaite de ce renforcement de l’alliance militaire qui la nourrit depuis des années, la Turquie bénéficie aussi de la guerre en Ukraine, de par son positionnement géographique. Celui-ci est un atout stratégique : le pays contrôle les détroits du Bosphore et des Dardanelles, reliant la Mer noire à la Méditerranée, passage commercial et militaire crucial. Pour se placer au cœur des négociations entre la Russie et l’Ukraine, Erdoğan a dû donner des gages aux deux belligérants. Tout d’abord, en dénonçant l’invasion russe, en fermant les détroits à la marine russe et en continuant de livrer ses drones Bayraktar TB2 à l’Ukraine (décisifs pour résister à l’invasion russe, ce sont aussi ceux-là même qui sont utilisés par la Turquie pour ses campagnes d’assassinats). Cela a permis à Erdoğan de réaffirmer à l’OTAN et à Kiev que la Turquie a bien « choisi son camp » en termes de défense et d’alliances militaires. Dans un second temps, en renforçant ses liens économiques avec la Russie : en refusant d’appliquer les sanctions économiques contre le pays, ce qui lui permet de maintenir son accès au gaz, au pétrole et d’accueillir les touristes russes (15 % du flux touristique). La Turquie a ainsi doublé son approvisionnement en pétrole russe cette année. La Russie a, quant à elle, augmenté ses importations de produit turc (notamment de fruits et légumes et d’automobiles) de 50 %. Cette double relation diplomatique a notamment permis à Erdoğan de se positionner en médiateur pour la reprise des exportations russes et ukrainiennes en céréales et engrais. Il a fait signer un accord aux deux parties le 22 juillet 2022 à Istanbul, se targuant ainsi de résoudre la crise alimentaire mondiale menaçante.
L’adhésion de la Suède et la Finlande : une occasion de chantage pour la Turquie
La guerre en Ukraine a provoqué un autre développement significatif pour l’OTAN : la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède, qui avaient longtemps tenu à conserver leur neutralité militaire. Cela a permis à la Turquie d’utiliser son droit de véto, afin d’obtenir des engagements des deux États vis-à-vis de la répression du mouvement de libération du Kurdistan. L’accord tripartite signé dans le cadre du sommet de Madrid, fin juin, entérine notamment : un soutien sans faille à la lutte contre le « terrorisme sous toutes ses formes » (dont le PKK) ; l’engagement de ne pas soutenir le PYD et les YPG au Rojava (ce qui implique la rupture des relations avec l’AANES) ; l’exportation d’armes produites en Suède et en Finlande vers la Turquie ; le « traitement rapide des demandes d’extradition des personnes suspectées de terrorisme par la Turquie » (ici principalement des réfugié∙es politiques ayant bénéficié du droit d’asile suédois) ; l’engagement « d’empêcher les activités du PKK, de ses groupes affiliés, des groupes qui s’en inspirent ainsi que de ces réseaux », dont les « manifestations, le financement et le recrutement » et, dans cet objectif, la création d’un « mécanisme commun permanent », composé d’experts des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Justice ainsi que de membres des services de sécurité et renseignement. Ce dernier projet est ouvert à la participation des autres membres de l’OTAN et pose les fondations d’un nouvel effort répressif inter-alliés, à l’encontre du mouvement kurde et potentiellement d’autres mouvements révolutionnaires en Europe.
Suite à l’accord, la Turquie a établi une liste de 73 personnes à extrader, afin de garantir la ratification de l’adhésion, qu’elle n’a toujours pas signée à ce jour. Début août, la Suède a annoncé celle d’un homme kurde condamné en Turquie pour fraude bancaire. Cela n’a pas suffi à la Turquie, dont le ministre de la Justice a déclaré « s’ils pensent pouvoir faire croire à la Turquie qu’ils ont tenu leurs promesses en extradant des criminels de droit commun, ils se trompent ». Une nouvelle rencontre a eu lieu entre les trois pays, le 26 août, et a été qualifiée de « positive » par toutes les parties, qui doivent se rencontrer de nouveau à l’automne. Cela laisse craindre l’annonce de nouvelles extraditions, alors que la communauté kurde et ses soutiens manifestent depuis plusieurs mois contre celles-ci.
L’impérialisme, une question économique
L’Irak (dont le Kurdistan irakien, GRK) possède de riches gisements de gaz et se classe au 4ème rang des pays producteurs de pétrole. Elle achemine déjà une partie de celui-ci via la Turquie et projette la construction d’un nouveau gazoduc. Elle se trouve aussi sur la route par laquelle le gaz qatari pourrait être transporté vers l’Europe. En effet, l’extension de l’exploitation du gisement North Field-Est au Qatar, représentant à lui seul 10 % des réserves mondiales de gaz naturel, a été enclenchée cette année et un nouveau projet pour le sud du gisement doit voir le jour. Si la majorité du gaz est transportée par voie maritime (GNL), il est possible qu’un acheminement par gazoduc soit aussi nécessaire. TotalEnergies est le premier investisseur étranger dans ce projet, aux côtés d’entreprises britanniques et états-uniennes. Reste un problème de taille pour la Turquie : une partie du territoire montagneux nord-irakien, où seraient construites ces installations, est contrôlé par la guérilla du PKK, qui a été souvent accusé de saboter les oléoducs et gazoducs et l’a même revendiqué. Ainsi, la guerre menée contre le mouvement kurde devient un enjeu de sécurisation de routes d’acheminement énergétique dans le cadre plus global d’une recherche de diversification des approvisionnements. C’est dans ce contexte que l’opération Claw-Lock, contre la guérilla, intervient avec le soutien du gouvernement régional du Kurdistan irakien, dont la Turquie est le premier client. Un article de la presse turque titre sans ambiguïté : « Le PKK fini, le gaz rentre en Turquie ».
Un autre acteur reste à prendre en compte : l’Iran, toujours soumis à des sanctions internationales, pour qui le renforcement des exportations kurdes irakiennes vers la Turquie met en danger ses propres réseaux d’exports. Des frappes de missiles iraniens ont ainsi visé ces derniers mois le PDG de Kar group, Baz Karim Barzanji, à Erbil (le 13 mars) ainsi que les gisements de gaz de Khor Mor (en juin et juillet), mettant en garde le GRK au regard de ses relations commerciales avec la Turquie, mais aussi avec le gouvernement central irakien, qui est l’un des autres principaux clients des énergies iraniennes. Encore une fois, la compétition entre les acteurs moyen-orientaux place la Turquie en position de force.
Erdoğan cherche aussi à normaliser ses relations diplomatiques afin d’ouvrir la voie à de nouveaux investissements pour pallier la situation de crise économique et d’inflation généralisée qui touche le pays. Cela s’est observé dans leur rencontre avec les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, ou encore la plus médiatique normalisation des relations diplomatiques entre Ankara et Tel-Aviv qui a aussi pour objectif la construction d’un gazoduc transportant le gaz israélien par la Turquie.
En guise de conclusion
Recentrer le regard sur le Moyen-Orient en général et le Kurdistan en particulier permet de ne pas perdre de vue les constances historiques de l’impérialisme. Mené avec brio par l’OTAN, il se déploie afin de préserver le système patriarcal, étatique, colonial et capitaliste au niveau mondial et les intérêts économiques de ceux qui le dirigent. Cela passe par l’écrasement de toutes les velléités contestataires, à l’aide de guerre ouverte si nécessaire, mais aussi par le déploiement de techniques de guerre de basse intensité. Si l’engouement initial pour la révolution au Kurdistan se transforme plus souvent maintenant en critiques de son imperfection, les mouvements de gauche occidentaux manquent d’analyse des enjeux et de conscience sur les conditions de la lutte face à des puissances comme les États-Unis, maîtres dans l’art de la contre-insurrection et de la « libéralisation » de tous les projets politiques révolutionnaires. Un retour sur l’histoire de celles-ci dans la région est important pour comprendre les dynamiques actuelles. Tout comme les lois antisyndicales passées en Ukraine ces derniers mois nous rappellent les priorités de l’OTAN, la révolution du Rojava, ou encore la révolte récente en Iran et au Kurdistan de l’Est [7] nous remémore aussi plusieurs éléments cruciaux : la lutte anti-impérialiste passera par les soulèvements des peuples contre leurs propres régimes oppressifs et elle ne se fera pas sans une organisation massive des femmes.
⬛ Des militant∙es du réseau internationaliste Serhildan
[1] Partiya Karkerên Kurdistan (Parti des travailleurs du Kurdistan), formé en 1978 et, scandaleusement, toujours considéré « terroriste » par la Turquie, les États-Unis, l’Union européenne, l’OTAN, le Royaume-Uni, …
[2] « Reconnaître une guerre quand on en voit une » (www.riseup4rojava.org/wp-content/uploads/2022/08/low_fr_2022V2.pdf)
[3] Guerre entre États, où des forces non étatiques agissent au nom d’autres parties qui ne sont pas directement impliquées dans le conflit.
[4] www.nato.int/strategic-concept/fr/
[5] « De combien sera doté le nouveau fond d’investissement pour l’innovation de l’OTAN ? », defense-zone.com, juillet 2022.
[6] www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_192648.htm
[7] Voir plusieurs articles sur serhildan.org
- Réfléchir, lutter, gagner - 31 juillet 2024
- 25 repères chronologiques - 30 juillet 2024
- Le SNJ, la déontologie au cœur - 29 juillet 2024